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Sport et alimentation

Le sport, « médicament » anti-dépression

​Complaisance dans la souffrance

Lorsque nous souffrons, que nous sommes déprimés, nous n’avons envie de rien faire. Notre volonté, notre énergie ont disparu et laissent place à un grand vide. Alors nous trainons, et pensons négativement.

Lorsque l’on passe en dessous d’une certaine limite, on se laisse aller. Et le mieux, c’est de se laisser aller quelques temps afin de réfléchir, de se reposer, et d’arriver au bout du tunnel en acceptant la situation à laquelle on a été confrontée.

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A un moment, une infime lueur va se rallumer. Et c’est à ce moment que nous allons prêter une oreille à une personne bienveillante qui va nous souffler de faire ceci, faire cela, de nous remuer, qui va essayer de nous entrainer à sortir de notre esprit apathique. Jusqu’à présent, nous n’écoutions plus. Puis va poindre une minuscule envie.

J’ai fonctionné ainsi pendant quelques mois. Je me complaisais inconsciemment dans cet état, comme si je n’avais droit à rien d’autre, comme si c’était mon état naturel. Je me serais sentie trop coupable de me prendre en main et de sortir de ma torpeur intérieure. Puis un jour, j’ai retrouvé une petite lumière. J’ai saisi des opportunités de me sentir mieux, de me sentir plus en vie. Certains ont un déclic du jour au lendemain. Pour moi, le déclic a été long, plusieurs années quand j’y réfléchis avec le recul, car j’étais trop submergée par le traumatisme de ma vie.

Sport, mon sauveur

​La spiritualité et le sport m’ont sauvée.

Je n’ai pas toujours été sportive, car ayant eu trois enfants, j’ai interrompu quelques années les activités physiques, même si j’en avais bien d’autres !

Je donnais une impression extérieure d’aller mieux, mais à l’intérieur, tout était endommagé. Un jour, j’ai réussi à entendre une amie qui m’incitait à l’accompagner pour faire du sport (fitness) à la MJC de mon quartier. Alors j’ai décidé de la suivre non sans une profonde tristesse, comme si j’allais enfreindre mes règles intérieures de contrition. Mon rôle en tant que maman qui avait perdu un enfant, c’était d’être triste et non d’aller faire du sport ! Je garde gravés ces moments où j’essayais d’évacuer mes angoisses dans cette salle de spectacle aux murs noirs, bien tristes. J’avais quelquefois des larmes qui coulaient lors d’exercices au sol, que j’essuyais en douce pour que personne ne les voit. Mais j’ai tenu une année entière ! Puis une autre ! Puis, je me suis inscrite dans une salle de sport. J’étais prête à affronter le monde extérieur de loisirs, un monde plus bruyant où tout le monde a l’air joyeux ! Quel accueil chaleureux j’ai eu, de la part de connaissances et d’amis qui étaient contents de me voir participer à ce genre d’activités ! Leur contribution a beaucoup compté pour moi. Peu à peu, je me suis prise au jeu. La musique très rythmée et entrainante m’a envahi et m’a procuré de l’énergie, et une forme de joie. Je me suis alors lancée à fond.

Parallèlement, je fréquentais des cours de natation, entrainée là aussi par une autre amie. La natation me permettait de me vider l’esprit, et de plus, les larmes dans l’eau ne se voient pas.

 

Courir et marcher

Puis, j’ai démarré la course à pieds. J’ai découvert un bien-être insoupçonné. On progresse rapidement en courant, et dans la nature, je me suis retrouvée à courir dans un état d’esprit quasi-méditatif. Je me donnais des objectifs à chaque course. Je calculais mes distances, mon temps, et quand je réussissais mes challenges, je me disais que si j’étais capable d’y arriver, je pouvais réussir pour tout, surtout pour arriver à évacuer mes angoisses et ma tristesse. En courant, à chaque foulée, je me répétais que j’allais gagner mon combat contre la dépression, que j’allais y arriver. Quand je repartais de mes lieux de course après avoir atteint mon but, je chantais, criais dans ma voiture toute ma joie. Pour évacuer stress et angoisse, rien de tel ! Quand je pense à la force mentale qu’il m’a fallu, je remercie tout ce qui a pu m’aider sur ce difficile chemin. La course était une profonde source de motivation pour remonter l’escalier qui mène à la joie.

Et pour finir, je marchais. Souvent seule, puis avec un groupe de randonneurs. L’expérience était différente. Là, il s’agissait plus de renouer des liens sociaux, et de profiter de lieux que je ne connaissais pas, de profiter des paysages magnifiques de ma région. Là aussi quand on se fixe l’objectif en termes de kilomètres, de dénivelés, et de sommets à atteindre, on arrive alors à une sensation d’infini. Celle-ci, malgré la fatigue, procure un bien-être absolu !

 

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