La méditation
Ma courte histoire de la méditation
Je tiens à préciser avant de commencer, que je ne suis pas une spécialiste de la méditation et de ses différentes pratiques. Pour cela, vous trouverez sur internet une multitude d’articles. Je tiens juste à vous faire part de mes expériences et de démontrer en quoi la méditation m’a permis, entre autres pratiques, à retrouver ma joie après un deuil et à vivre « ananda ».

Ancienneté de la méditation
L’art de la méditation date de 4 000 ans, et trouve son origine dans des grottes indiennes où des fresques de méditants ont été retrouvées.
Puis la méditation s’est étendue au fur et à mesure selon les religions et les pratiques.
Le célèbre méditant que nous connaissons tous est Bouddha. Après avoir médité sous des jambus (jambosier rouge), il aurait atteint l’illumination (la Bodhdi) sous un pipal (figuier des pagodes, ou ashvattha en sanskrit) à Bodh Gaya (ville indienne, un des quatre lieux saints du Bouddhisme).
Pour les hindouistes, on trouve plutôt une origine au 2ème siècle avant JC, avec les yogas-Sûtras de Patanjali (sage indien). (Le yoga fera l’objet d’autres articles).
Méditation en France
Quand on voit l’ancienneté de la méditation, on se dit qu’en France, nous avons attendu longtemps avant d’expérimenter cette forme de sagesse !
La méditation a pénétré dans nos vies françaises il y a quelques années seulement. Aux Etats-Unis, elle est présente depuis une quarantaine d’années.
Nous français, étions plus attachés à la médecine traditionnelle, à la psychanalyse, et étions méfiants de la spiritualité et de son petit goût de secte.
Mais tout a changé pour une partie d’entre nous. Dans un contexte de changement de société, de crise économique, nous avons pris le temps de découvrir comment se sentir plus serein, et échapper à notre environnement. Il parait que nous sommes les champions des anxiolytiques, qui sont évidemment des médicaments très utiles en cas de crise. Je ne suis pas médecin pour pouvoir juger de l’effet thérapeutique. Mais selon notre situation, plutôt que d’avaler notre cachet quotidien, la méditation ne représente-t-elle pas une belle alternative ?
Méditation gratuite
Méditer, c’est gratuit, c’est partout, à tout moment.
Lorsque j’ai commencé à méditer, j’étais très discrète sur le sujet. D’abord par conviction personnelle, estimant que ce sujet était de l’ordre de l’intime. Puis aussi parce que je craignais les commentaires et les regards pantois ou narquois, les regards condescendants, les conseils du style « attention à ne pas tomber dans une secte ! » A présent, je me sens tout à fait sereine d’aborder le sujet quels que soient mes interlocuteurs. La méditation s’est inscrite dans nos vies, et nous en entendons parler fréquemment. Même si nous ne la pratiquons pas, nous sommes rassurés, je pense, sur le sujet.

Bienfaits de la méditation
Etre en forme
Manger sainement et pratiquer une activité physique sont devenus des incontournables pour une bonne santé.
La pratique de la méditation tend à devenir le 3ème facteur pour être en pleine forme.
On la retrouve présente dans la vie de célébrités, de sportifs, dans de grandes entreprises. Elle est également enseignée dans des facultés de médecine, proposée en formation à des professionnels de santé notamment.

Etudes sur la méditation
Les neurosciences nous montrent des images étonnantes des effets de la méditation sur le cerveau. Mais des scientifiques nous expliquent aussi que nous manquons encore d’études à ce sujet, et que tout le monde n’est pas apte à méditer. Ils considèrent que la méditation n’est pas un remède miracle.
Je suis totalement en accord avec eux. Mais, en même temps, doit-on attendre des miracles de la vie ? Ne faut-il pas plutôt nous prendre en main, en organisant une vie où nous mettons dans notre « panier » plusieurs techniques, pour se sentir le mieux possible ?
Bienfaits de la méditation
A partir de là, la méditation pour moi, ne peut être que bénéfique. Chacun l’abordera dans sa vie selon ses besoins et ses envies, et essaiera d’en tirer l’expérience la plus positive possible. Et si ce n’est pas le cas, à chacun de se tourner vers autre chose. Le plus important, est de trouver sa voie, de l’aide, dans la multiplicité de choix positifs qui nous entourent.
Je ne peux donc, avec mon expérience, que promouvoir la méditation, pour plusieurs raisons très personnelles, et au vu des informations que j’ai glanées dans diverses études. Voici pourquoi la méditation est un concentré extraordinaire pour le corps, le mental et l’esprit. Elle nous permet (entre autres) :
D’être dans l’instant présent et de le savourer
De dompter nos pensées négatives et d’être plus positif
De diminuer notre stress, notre anxiété (divise par deux le risque de rechute suite à une dépression)
D’améliorer notre concentration
D’améliorer notre santé (notamment de diminuer les douleurs chroniques, nos dépendances)
D’avoir une meilleure confiance en soi
De développer notre intuition
D’augmenter notre créativité
Sortir de la dépression
Je peux dire que la méditation, la spiritualité, ainsi que le sport m’ont sauvée, m’ont aidée à me sortir d’une dépression chronique, d’une souffrance quotidienne trop aigüe.
J’avoue qu’au départ, je me suis un peu forcée à méditer. Cela m’a demandé beaucoup de discipline, puis au fur et à mesure je me suis enlisée avec bonheur dans la méditation. Et quels bienfaits ! A partir de là, j’ai pu réintroduire en moi des pensées positives, et croire que la chance, le bonheur pouvaient intégrer/réintégrer ma vie.
Savoir se prendre en main, ne pas attendre tout des autres, voilà ma recette personnelle. Chacun agit comme il peut, mais comme Don Miguel Ruiz l’a si bien écrit : « Votre mieux change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances. Faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets. »
Agissons pour le mieux et soyons fiers du trajet accompli, de notre résilience construite pas à pas.

Vécu méditatif
Méditer : Vient du latin meditari ou meditario : contempler, se préparer à réfléchir. Action de réfléchir profondément sur un sujet.
J’ai envie de commencer cet article par une prière sur la méditation.
« Ô méditation !
Toi qui es arrivée discrètement dans ma vie,
Quelle difficulté de basculer dans la contemplation !
Tu as tout fait pour que je te renie.
Mon désir n’était qu’univers et sa célébration
Combien de fois mon mental m’a régie !
Mais rien ne pouvait empêcher ma détermination
Alors je t’ai installée en moi à vie.»

Quelle importance revêt la méditation ! J’y ai basculé un jour, comme on tombe dans une potion d’amour, grâce à trois belles rencontres, de beaux ami(e)s, de ces âmes que l’on ne rencontre pas par hasard. Je remercie des années après l’univers et sa générosité d’avoir placées ces hommes et femmes sur mon chemin.
Donc merci à toi GPM, BB et PB.
J’ai toujours été attirée par le sujet. Je pratiquais quand j’étais jeune une forme de méditation sans en être consciente.
J’ai lu des livres, par exemple ceux du maître bouddhiste Thich Nhat Hanh.
(Ce maître, arrivé au Village des Pruniers, dans la Dordogne, dans les années 1980 était très célèbre aux Etats-Unis, et ses livres sur la pleine conscience rencontraient un immense succès. En France, il n’était pas connu et aucun éditeur ne publiait ses livres.)
J’ai ensuite lu des livres du Dalaï-Lama et de Matthieu Ricard. (voir rubrique soutiens culturels).
Donc après quelques informations glanées auprès de mes bienfaiteurs et quelques incitations, je me suis lancée. Quelle résistance au début ! Le mental toujours présent, les idées qui tournent en boucle, le corps qui a envie de bouger. Mais ma détermination à m’accrocher aux belles rives méditatives m’a fait poursuivre cette aventure. Et au bout de quelques temps, savourant ses bienfaits, pendant et après, j’ai su que, même si ma pratique pouvait par moment se raréfier, selon l’organisation de mes journées, mon esprit avait passé un contrat à vie avec ce recueillement.
La technique n’est pas compliquée, mais elle demande beaucoup de discipline. Il faut se forcer un peu au début, persévérer. Et surtout savoir être en pause, ne pas se trouver des excuses perpétuellement, prétexter que le temps nous manque : « Ah zut ! J’ai ça à faire, je méditerai après… ». « Ce matin, je dors un peu plus. On verra ce soir. » « Je suis fatiguée de ma journée. Je vais m’endormir en méditant. On verra demain ».
Quand on prend l’habitude de méditer, plus besoin d’incitation, de discipline mentales. Cela devient naturel, un besoin.
Par moment, j’ai malgré tout, ces pensées en moi, selon la forme du moment, le travail, la vie personnelle. Le mental cherche sans arrêt à nous dominer.
Et pourtant, quelle plénitude pendant et après une méditation !

Des objets méditatifs
Nous voilà dans cet article, retombés dans le monde matériel ! Donc aux antipodes de la méditation. Je n’ai jamais acheté d’objets pour méditer. Il m’a toujours suffi de :
Un endroit agréable où je me sens bien, à l’intérieur ou à l’extérieur, où je ne suis pas dérangée. (Pas toujours facile selon notre lieu d’habitation, et notre entourage familial !)
Une musique éventuellement (sur internet nous avons accès à énormément de musique méditative).
De l’encens, mais pas automatiquement (objet acheté, oui ! mais pas uniquement pour la méditation).
Et un vieux survêt pour me sentir à l’aise, et voilà !

Mais bien évidemment, chacun est libre d’organiser ses séances méditatives selon ses envies. A partir du moment où votre bien-être est amélioré et que des petits trucs vous aident à mieux méditer et vous sentir bien, pourquoi pas ?
Voici donc une liste d’objets qui pourraient vous séduire :
Le coussin de méditation (un zafu) : peut vous aider à vous sentir mieux et assis confortablement selon l’endroit de pratiques. En plus, plusieurs formes sont proposées : rond, rectangle, cœur, lune. Pour ma part, je craquerais bien pour le coussin cœur !
La couverture de méditation : elle permet de ne pas avoir froid. J’utilise une couverture, un plaid, qu’importe, à partir du moment où j’ai chaud.
Le mâlâ : C’est un collier de 108 perles que les Boudhistes et les Hindous utilisent depuis des siècles pour méditer. Il permet de compter les mantras, c’est-à-dire les prières en sanskrit, que l’on répète 108 fois. Une perle correspond à un mantra chanté.
Les coussinets de méditation pour les yeux : Permettent de se retrouver dans le noir, de ne pas être tenté d’ouvrir les yeux pour regarder, et ainsi d’être plus concentré.
La bougie : une bougie, un feu de cheminée peuvent permettre de se concentrer.
Un autel : avec divers objets très personnels, des photos, des bougies, des statues, etc
Un bol tibétain : méditer avec un bol est une pratique spirituelle unique.
Un livre de méditation : une multitude de livres au choix.
Une application : on en trouve plusieurs, à choisir selon vos préférences.
Une musique, ou une méditation guidée (à trouver sur internet par exemple, ou sur un CD).
Des vêtements : des ensembles vestes et pantalons de confort. On en trouve d’origine japonaise : le samue, indifféremment masculin ou féminin.
A Vous !!!

Différentes formes de méditation
La méditation demande de l’entraînement. Pas de culpabilité si au début, cela semble difficile et fatiguant. Tout à fait normal ! Le mieux c’est de démarrer par quelques minutes, que ce soit dans le silence, avec une musique ou par une méditation guidée.
Diverses techniques de méditation existent et peuvent vous convenir. Je ne suis pas une spécialiste de toutes les formes de méditation. Je vous en propose juste quelques-unes. La liste n’est pas close.
Il faut avant tout écouter son cœur et être attentif à soi, à son corps, ses émotions.

La méditation Vipassana (voir la réalité comme elle est)
La méditation Vipassana est considérée comme la plus ancienne technique de méditation bouddhique. Elle est basée principalement sur la respiration. Elle nous aide à développer notre concentration et notre attention. Chaque phénomène de notre vie peut être objet de méditation, et nous aide à voir la réalité telle qu’elle est. Elle est ainsi la base de toute forme de méditation.
La méditation Zazen
Le zen est une philosophie, l’essence du bouddhisme. Zen veut dire méditation, Le Zazen est une pratique de méditation, méditation assise de la pratique du bouddhisme Zen.
C’est une méditation très précise, avec une posture (position du lotus ou demi-lotus), et une concentration sur sa respiration. Les yeux sont ouverts, la tête et le cou droits.
La méditation bouddhique
Bhāvanā signifie développement mental. Il s’agit dans cette forme de méditation d’atteindre le nirvāna (c’est-à-dire la libération, l’extinction). La pratique de la méditation bouddhique fait appel à une posture mentale rigoureuse.
La méditation de pleine conscience (connue sous les mots de « mindfulness meditation)
Elle est très connue. Elle nous aide à être dans le moment présent, à être attentif à ce qui se passe en nous et dans notre environnement, à placer notre discours intérieur dans le positif.
La pratique méditative par le yoga
En Occident, le yoga fait appel souvent à plusieurs pratiques et est associé à une attitude méditative (hatha yoga (corps), pranayama yoga (souffle), kundalini yoga (énergie), nidra yoga (relaxation), jnana yoga (connaissance).
La méditation active
Pour ceux qui ont toujours la bougeotte ! On peut méditer en pratiquant toutes sortes d’activité : en marchant, dans la nature ou dans la rue, en dansant, par exemple. Cela permet de ne pas rester figé dans une position. Et on laisse agir son corps !
La méditation transcendantale
Maharishi Mahesh Yogi, maître spirituel indien a développé la méditation transcendantale en 1958. Il a constaté que la souffrance et les émotions négatives faisaient partie de nos sociétés. Le stress, la peur, l’anxiété sont omniprésents, et cette méditation, en combattant nos émotions négatives permet une détente mentale.
Grâce à cette pratique méditative, nous pourrions atteindre le bonheur en étant silencieux, en reposant notre mental, et en nous concentrant sur nous-mêmes. La répétition de mantras permettrait d’atteindre cet état de bonheur.
Il est vrai que réciter des mantras peut paraître étonnant au début, mais ensuite j’ai pu vivre ces instants comme un pur bonheur, car ils m’ont permis de maitriser mes pensées et de mettre des intentions positives sur ma vie.
