Devenir heureux, ça se travaille !
« Quand j’avais 6 ans, ma mère me disait que le bonheur était la clé de la vie. A l’école, ils m’ont demandé ce que je souhaiterais faire quand je serais grand. J’ai écrit que je voulais être heureux. Ils m’ont dit que je n’avais rien compris à la question. Alors, je leur ai dit qu’ils n’avaient rien compris à la vie ». John Lennon

Résilience
Quand je pense au concept de bonheur, je pense aux malheurs dans le monde. Je pense à certaines personnes célèbres ou pas, et notamment à Boris Cyrulnik. Ce neuropsychiatre français, né de parents juifs, déportés, a échappé de peu à la déportation lorsqu’il était enfant. Il a vécu de grands traumatismes. Certains critiquent ses écrits. Moi, j’apprécie beaucoup le terme de résilience qu’il a repris et utilise dans ses livres. La résilience, c’est-à-dire accepter un évènement traumatisant et ne plus vivre dans le malheur. Se reconstruire. « Renaître de sa souffrance » titre d’un de ses livres.
En effet, l’être humain est capable de surmonter bien des épreuves ! Essayons de ne pas être fataliste dans le malheur !
« Vous préférez être heureux ou malheureux ? »
« Au 21ème siècle, est-il permis d’être malheureux ? » Voici la question à la mode reprise par des auteurs, des journalistes. Cette question m’indispose grandement. Sont-ils malheureux ces gens-là qui posent cette question ? Ont-ils connu un traumatisme ? S’agit-il d’un droit ? A-t-on choisi d’être malheureux ? Il me semble que si la question « Vous préférez être heureux ou malheureux ? », était posée, la plupart des gens répondraient « heureux ».
Nous ne sommes pas responsables de tout le malheur du monde !
Je trouve que l’atmosphère négative créée par les médias est insupportable. Radio, télévision notamment qui passent en boucle des informations, que certes nous ne pouvons pas ignorer, mais une fois l’information transmise, notre rôle n’est pas de supporter tout le malheur du monde.
Notre cerveau a de plus cette fâcheuse habitude à aimer le négatif. Et nous pensons négativement. Nous avons en nous tout un stock d’attitudes défensives, au cas où nous nous sentirions attaqués. Nous pensons, nous pensons sans cesse. Et nous en oublions nos émotions, la connexion à nos ressentis, l’oubli de faire taire notre mental, tellement nous sommes envahis d’informations négatives.
Pourquoi ne pas se tourner vers des informations joyeuses, positives, qui nous aideraient à vivre beaucoup mieux ? Elles existent sur internet mais ne représentent pas la majorité.
Le bonheur artificiel
Cette quête du bonheur, on nous dit aussi qu’elle est très à la mode. Mais est-réellement une mode ? Les êtres humains ne sont-ils pas en train de revenir à des concepts de bonheur, de vie saine, de retour à la nature ? Comment peut-on parler de mode pour le bonheur ? Comme je l’ai dit plus haut, n’avons-nous pas toujours aspiré à être heureux ?
Nous avons tous droit au bonheur. Nous prenons conscience que nous y avons droit après des siècles de guerre, de domination en tout genre, de souffrance.
Il est vrai que du coup on peut afficher un bonheur artificiel sur les réseaux sociaux notamment, où tout le monde peut exposer son « bonheur » grâce à des photos, exposer ses biens matériels, sa réussite sociale. Le but n’est-il pas de faire envie aux autres, de satisfaire son ego ? Les pro de ces réseaux ont-ils réellement une envie de partage altruiste ou s’agit-il seulement d’en mettre plein la vue aux autres ? « Tu as vu ? Je suis plus heureux que toi. »
Mais ne nous dit-on pas aussi que pour vivre heureux, le jugement doit être évité ? Ne pas juger, avoir une bonne parole. Tout est bien, tout est juste. Et puis si cela les rend heureux, c’est déjà très positif. Non ? L’essentiel étant de trouver sa voie, son chemin.
Travaillons notre bonheur
N’oublions pas donc, de nous méfier de l’artificialité des choses. Pour renaitre de nos souffrances, pensons à les accueillir, à être à leur écoute, à laisser nos émotions s’épancher, à nous remettre en question. Laissons venir nos émotions sans chercher toujours à les contenir. Acceptons notre réalité. Notre bonheur est construit avec nos joies et nos peines. Nous devons nous connaitre nous-même. C’est du travail ! Il n’existe pas de formule magique qui nous permettrait d’être heureux en quelques secondes. Nous devons le décider dans nos têtes. Nous devons agir ensuite pour le construire ou le reconstruire. Ayons bien à l’esprit ce qui nous rend heureux. Alors nous pourrons goûter à la simplicité du bonheur, car pour moi, il se construit sur des actions toutes simples. Au plus nous serons modestes, au plus notre bonheur sera présent en toute humilité.
