Naissons-nous heureux ?
« Le bonheur n’est pas quelque chose qui se confectionne. Il vient de vos propres actes. »
Dalaï Lama

Je me suis souvent posée la question de savoir si j’étais née heureuse. J’ai quelques souvenirs de joie quand j’étais petite fille, mais en ce qui concerne le bonheur, j’ai la sensation qu’il a été très limité, exceptés les souvenirs avec la nature, et avec certaines personnes de ma famille. Ai-je été malheureuse pour autant ? Ne pas se rappeler d’avoir été heureuse…est-ce fiable dans la mémoire d’un enfant ? Malgré tout, je sais que des sensations, des souvenirs inconscients sont bien présents en moi, et effectivement, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette sensation de bien-être.
Ensuite, jeune adulte, je me suis créée une vie correspondant à mes besoins. Ne dit-on pas aussi que notre bonheur change avec le temps ? Ce qui est certain, c’est que mes objectifs de vie ont été atteints, et là je peux dire que j’étais heureuse…jusqu’à la maladie de mon fils.
Et l’argent alors ? Il ne nous rend pas heureux ???
J’ai lu sur un site l’analyse d’une docteure en psychologie :
50% de notre capacité au bonheur est influencée par la génétique. 10% proviennent du bonheur apporté par les autres. 40% viennent de nos pensées et de nos actes.
Donc on nait soit avec un bon petit patrimoine génétique, soit avec un héritage peu enviable. Euh… il est donc comment mon patrimoine génétique ? Bof bof ! Mais ça, c’est si on attend tout de la vie !!!
Naitre dans un milieu familial socialement favorisé nous donne sûrement une forme de bien-être et un état de bonheur. Mais est-ce suffisant ? Le bonheur, nous pouvons le puiser, aller l’extraire en nous, car il est toujours là. Le bonheur est un concept de qualité et non de quantité. Si nous achetons un sac, un vêtement, une voiture, nous allons satisfaire nos envies de posséder, et c’est vrai que c’est toujours bien agréable. Mais une fois rentré chez soi, et que l’on se retrouve dans son quotidien, la voiture qui dort dans le garage, va-t-elle réellement effacer nos problèmes psychologiques et nous permettre d’être heureux ?
L’argent peut contribuer à nous rendre heureux, mais il est un facteur nettement insuffisant !
J’aime beaucoup les leçons des philosophes stoïciens de l’antiquité : Sénèque, Epictète, Marc Aurèle, et aussi Socrate, Diogène, Epicure. Ils nous disent que nous confondons tout : les circonstances, le pouvoir et la richesse qui sont indépendants de nous, ainsi que les choix que nous faisons. Donc ils nous recommandent de stopper nos plaintes et de vivre le mieux possible.
Nous avons donc du travail à accomplir ! Au boulot ! Il nous reste en dehors de cette satanée génétique, 10% du bonheur qui vient des autres, et 40% qui viennent de nos pensées et de nos actions. Ce qui représente le pourcentage faramineux de 50% ! ça vaut le coup de décupler nos efforts et de prendre de bonnes habitudes !
Soyons créatifs pour être heureux !
Le constat étant posé, à présent, gardons bien en tête que les autres n’ont pas ce pouvoir magique de nous rendre heureux ! Il est vrai que vivre une relation amoureuse nous rend heureux. Mais avant de la vivre, n’est-il pas mieux de savoir vivre heureux tout seul ?
Cultivons notre bonheur tous les jours. Si vous ne vous sentez pas heureux, faites le point. Pourquoi ne suis-je pas heureux ? qu’est-ce qui pourrait me rendre heureux ? Comment puis-je agir pour le devenir sans rien attendre des autres ?
C’est une sacrée introspection ! Auparavant, je ne savais pas être heureuse seule. Puis les évènements de ma vie m’ont forcée à être confrontée à la solitude. Et là, sacré trou noir qui a duré quelques années ! A présent, je me dis que je le voulais bien. Je n’agissais pas pour moi-même. J’attendais !
Mais on s’en sort ! Gratitude aux auteurs de certains livres, à la méditation, qui ont alimenté mes réflexions… J’ai arrêté de me morfondre, d’attendre, et j’ai agi ! J’ai mis en action ma volonté !
Un jour, enfin ! J’ai vu le soleil ! Je me suis sentie heureuse…toute seule !!! Non seulement, dans la solitude, mais autour de rien. En réalité entourée de tout ! Ce tout étant la nature. Quelle plénitude !
Comme je l’ai déjà écrit dans l’article « 100% bonheur », je me suis positionnée femme qui veut être heureuse, puis femme heureuse, et j’ai surtout arrêté d’avoir une attitude de victime. Et je dois dire très modestement, que je suis très fière de moi et du courage qu’il m’a fallu pour arriver aussi haut !
