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La souffrance intérieure

La souffrance intérieure

Quelle souffrance ! Que de tumultes, de gémissements, de pensées, de larmoiements intérieurs. Jour et nuit. Perpétuellement.

Le jour, malgré les activités quotidiennes. La nuit, peuplée d’insomnies pendant tant de mois.

J’ai tout gardé pour moi.

Je ne voulais pas faire souffrir les autres, les mettre mal à l’aise. Je voulais les protéger, faire face (« si la maman va, alors nous devons tous aller bien ».)

Etre forte, toujours. Je le devais en tant que pilier de la famille.

De toute façon, n’est-on pas toujours seul face à son chagrin ?

Toujours protéger tout le monde.

Se lever de table, et aller pleurer cinq minutes en silence dans la salle de bains, hurler dans sa tête, et revenir s’asseoir comme si de rien n’était. Ne rien montrer. Car la souffrance, non seulement elle est lancinante, mais elle peut vous crucifier à tout instant, sans prévenir, et déborder de votre esprit.

Ne pas parler de sa souffrance continue, 24h/24. Ne pas parler d’une odeur, d’une chanson, qui rappellent de tendres souvenirs.

Ne pas parler de mon regard vers la porte d’entrée où tous les jours, je me disais : « Il va arriver – Je ne suis que dans un cauchemar – Il va rentrer, revenir du collège, nous inonder de son sourire, dire quelques mots rigolos, courir à travers les pièces… » Mais la porte restait toujours close. Il n’a plus jamais repassé le seuil.

Tenter quelques essais parfois pour parler de mes souffrances, et me faire refouler. Entendre que je n’étais pas la seule.

Alors je suis restée seule dans ma souffrance intérieure.

 

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